COUCOU NET 11 ème
Jeudi 7 février 2002
Avant de quitter Marigot Bay, Ile de Sainte Lucie, nous avons
pris le temps de faire un tour dans la campagne. Au retour, arrêt au
ponton de l'annexe pour négocier des paniers en feuilles de palmier.
Pendant que nous sirotons un jus de fruits frais un homme arrive près
de nous. Il est magnifique et affable. Il traîne une grande feuille
de palmier derrière lui.
- Je vous connais, je suis venu à votre bateau pour vous demander le
change des euros. Mon nom c'est Will. Nous réfléchissons Laurent
et moi. Un homme est effectivement venu nous voir pour ça mais on a
franchement du mal à le reconnaître. Bon, c'est peut-être
parce que la nuit tombe. Un noir dans le noir, comment voulez vous le reconnaître
?
Il s'installe sur le banc avec son immense feuille de palmier sur les genoux.
Il la découpe, il l'arrondit, il plie les feuilles, puis il les tresse.
Ses gestes sont rapides et précis. Nous avons du mal à comprendre
par quel miracle ce morceau de branche à vue d'oeil se transforme en
panier. En deux heures, l'artiste nous parle de sa vie ici, et réalise
sous nos yeux émerveillés et nos chevilles dévorées
par les moustiques, 5 paniers finement tressés. La feuille est fraîche,
les paniers sont verts. D'ici un mois ils auront séché et doivent
prendre l'aspect du bois... J'embarque mes paniers tous neufs comme si c'était
des trésors.
Mais ça c'était hier soir, c'est la belle image
que j'emporte de Marigot Bay, mouillage bordé d'une plage de cocotiers
et abrité d'une profonde mangrove.
Ce matin on décide de changer de décor.
Le guide du plaisancier modèle recommande chaudement
le site de la "Soufrière". Il nous arrive de faire confiance
à ce qui est écrit dans les livres et nous ne le regrettons
pas toujours. Nous décidons de suivre le guide. Une petite balade d'environ
15 milles nautiques avec une confortable allure de largue nous y mène
gentiment en longeant la côte.
A 5 milles du mouillage un nouveau "boy" en canot nous accueille
avec d'incroyables civilités. Il nous propose une bouée d'amarrage.
Nous savons que les fonds sont en graviers et caillasses et qu'ils remontent
brutalement. Nous savons aussi que nous sommes susceptibles d'essuyer d'importantes
rafales qui déboulent dans la vallée des 2 pitons. Nous choisissons
la facilité et acceptons le contrat tacite d'Edouard.
Le mouillage est désert et le site est somptueux. C'est une large crique
entre deux falaises vertes que surplombent les "deux pitons". Le
village de "la Soufrière" qui s'aligne le long de la plage
paraît gai et coloré. Nous sommes impatients de mettre le canot
à l'eau pour aller découvrir ce bijou. Accès par la plage
où nous sommes les seuls touristes, les seul hommes blancs. Ca fait
drôle tout de même.
Premier arrêt commercial lorsque nous débarquons avec l'annexe.
- Je te garde le bateau. Y en aura pas des voleurs...
On lui montre le cadenas, la clé...
- Pas la peine, on a ce qu'il faut.
Il nous quitte d'un air écoeuré. On entre en ville par la plage.
Nous sommes désormais habitués aux toits de tôle qui rouillent,
aux baraques en planches qui se déglinguent. Nous sommes habitués
aux jardins abandonnés à l'opulence de la végétation.
Mais nous ne sommes pas habitués à être alpagués
tous les dix pas... D'abord par un mec au regard pas très clair :
- bonjour, toi français, bienvenu à la Dominique. Mon métier
c'est poète. Je peux t'aider pour ici...
Un autre très souriant, si souriant que je me demande s'il ne se paie
pas notre tête
- toi français, bienvenu à la Dominique. Moi je suis guide officiel;
je peux visiter avec toi. Pas cher.
Il y a aussi eu un tout jeune qui sentait pas bon.
- Tu cherches quelque chose ? Où tu veux aller ? Tu chercher la banque,
le tourisme, le taxi ?
Et encore un jeune presque élégant et qui parlait bien français.
- Tu veux un bar ou restaurant. Je t'emmène, c'est un ami à
moi, il te fait un prix...
Bien entendu les taxis collectifs ou pas collectifs sont légions
- Je suis taxi, je te fais visiter toute l'île, les gorges "sulfures",
les cascades, la ville. Tu peux faire les courses. Je fais un bon prix...
Tout ces gens en quête de "travail". Mais ma parole, serions-nous
les seuls touristes de cette île ?
Je ne suis guère disponible pour ce genre de civilités. Je réponds
bonjour en rigolant et s'ils insistent je fais celle qui comprend rien. Amis
de Provence vous serez surpris par mes progrès, je suis en passe de
devenir experte dans l'art de celle qui "fait le canard". Mais Laurent
est beaucoup plus gentil que moi, il s'arrête pour un brin de conversation.
On a eu du mal de s'en sortir. Quand Laurent a enfin admis que ces civilités
sont uniquement à but lucratif, il devient plus distant et on peut
finir notre promenade tranquillement. Le centre de la ville est nettement
plus pimpant. De jolis boutiques très colorées avec moulures
et bois gravé, comme dans la campagne anglaise.
Nous avons pas mal déambulé dans cette petite ville. Au fond
de la baie nous nous sommes engagés dans une rue qui longeait la côte.
Très vite les maisons changent d'aspect. Elles sont faites de planches
mal ajustées et de toit en tôle, toits rouillés, troués
sommairement couverts de feuilles de palmier. Elles sont plus ou moins branlantes,
elles abritent des nichées de mômes crasseux. Ils se coursent
les uns les autres en criant, pressés par l'urgence d'un jeu fort bruyant.
Des hommes de tout âge, assis par terre nous saluent de la tête.
Les déchets de poissons et détritus de toutes sortes volent
dans la poussière. Par moment une puanteur d'oeufs pourris laissent
la place à une puanteur d'égouts que le vent nous jette dans
le nez. Nous croisons un homme qui fait ses ablutions à un tuyau qui
se vide sur la route cabossée. Il semble que les maisons ne disposent
pas d'eau courante mais que les sources sont captées par ci-par là.
On croise des femmes qui rentrent de la lessive d'énormes paquets de
linge fraîchement lavé en équilibre sur le crâne.
Les gens s'arrêtent de causer, les enfants s'arrêtent de piailler
pour nous regarder passer. Notre présence provoque une rupture dans
le quotidien des familles. Nous finissons par être mal à l'aise.
La nuit tombe. Bientôt il n'y aura plus rien à voir, nous décidons
de revenir vers notre canot.
Il ne fait aucun doute que le niveau de vie ici est exceptionnellement bas.
La vie y est affreusement chère. Comme plaisanciers, nous sommes forcément
bourrés de fric. Les prix proposés aux gens de passage sont
ajustés à cette image. C'est dommage car l'île est un
véritable paradis naturel qui pourrait compter sur une véritable
activité liée au tourisme. Mais ils n'ont vraiment pas la manière
et ils font fuir les touristes.
La moindre carte postale aussi moche que banale coûte 1 $ US, le moindre
vêtement "artisanal" coûte au minimum 50 $ US. Sachant
que le dollar U.S. vaut deux fois et demis le dollar E.C. (monnaie locale
des Caraïbes), il faut vite comprendre que tous les commerçants
abusent allègrement des appellations. Il nous est arrivé de
nous faire préciser de quel type de dollar il s'agit. On nous répond
toujours, "oui, dollar ici" mais au moment de payer, il s'agit invariablement
de dollar US. Le commerce ici est un art très subtil, une fois réglé
les accords de transaction, tout est remis en question parce qu'on ne sait
pas en quelle monnaie se fera le règlement. Nous étions d'accord
tous les deux pour prendre ça à la rigolade, mais on a quand
même fini par être gavé par ces manières quelque
peu cavalières de traiter les touristes. Nous avons décidé
après une brève concertation d'arrêter les frais inutiles
et d'abandonner là notre découverte des îles du sud. Après
tout, il y a beaucoup à faire au nord, vive la Martinique ou la Guadeloupe...
et tant pis pour les Grenadines. Ce sera pour plus tard...peut-être...
Quand nous serons riches comme des Américains...
Cette île souffre aussi du point de vue de Laurent d'un lourd handicap inacceptable et qui la rend parfaitement inabordable : impossible d'y recevoir une quelconque émission radio... Etonnant tout de même qu'il n'y ait même pas une radio locale... en FM
Lundi 11 février 2002
C'est avec le sentiment d'être revenu chez nous et un soulagement certain que nous retrouvons les mouillages familiers du Marin en Martinique. Nous ne sommes plus du tout dans le même état d'esprit que lors de notre atterrissage de traversée il y a quasiment 3 semaines. Donc on fait comme à la maison. Samedi courses en ville pour renouvellement de l'avitaillement de produits frais à des prix enfin à la portée de nos moyens. On va pouvoir manger de nouveau des yaourts, des melons, des tomates, des concombres, des patates, des bananes, des avocats. Ah le gigantisme des avocats... et leur merveilleux fondant.
Le dimanche c'est l'ouverture officiel des festivités
de carnaval. Nous comprenons rapidement que Carnaval ici, c'est une affaire
sérieuse. La population de chaque commune s'y prépare depuis
des mois. On a beaucoup entendu parler de l'élection de la reine "VAVAL".
Très enthousiastes nous nous abritons de la folie de la foule pour
assister au défilé de l'heureuse et magnifique élue.
Un autre char présente la "mini" reine Vaval qui doit avoir
6 ans et qui prend son rôle très au sérieux. Elle est
assise sur son char et depuis son trône mobile elle adresse des tendres
sourires. Son bras gauche salue lascivement les admirateurs joyeux. Un autre
char tout aussi baroque permet à la "Reine mère" de
saluer majestueusement les fadas qui l'applaudissent. D'incurables fêtards,
garçons et filles en délires costumés , sont agglutinés
à un camion de pompier. Ce camion habituellement destiné à
des missions autrement périlleuse est ici mis à contribution
pour véhiculer une sono à rendre sourd un aveugle. C'est le
"Vidé" du village. Et tout le monde danse dans la rue.
Pas de doute l'ambiance est chaude. Inlassablement le camion et les chars
aux trois générations de reines tournent en rond dans la ville,
passent et repassent. Ils ramassent à chaque tour de nouvelles grappes
d'humains costumés et le Vidé s'agrandit.
La fête durera jusqu'à 4 heures du matin.
Lundi c'est le vrai carnaval qui s'annonce. Toutes les administrations
sont fermées ainsi que les banques jusqu'à jeudi matin. Les
magasins ne sont ouverts que le matin et cela dans toutes les communes. Nous
décidons de tenter un mouillage de sable, de plages de cocotiers et
traversons la baie du Marin pour nous réfugier dans un endroit tranquille
qui est la villégiature des citadins et le site de prédilection
des abonnés club Med. Je parle de Sainte Anne. C'est vrai que c'est
génial. Le site de rêve. Beaucoup de voiliers mais il y a tellement
de places libres. Bien entendu ici aussi c'est carnaval.
Animation, défilé, Vidé, toute la journée la musique
sonnera dans la ville. Nous retrouverons un peu de calme vers 8 heures du
soir.
Mais mardi, c'est le mardi gras. Le premier Vidé s'annonce par une
voiture sono à 6 heures du matin. C'est le "Vidé pyjama"....
Toute la foule en délire à travers la ville et en pyjama...
Pour la journée tout le monde doit s'habiller en rouge... Nouveau Vidé
tout l'après midi jusqu'au petit matin. Nouveau délire de la
foule en rouge...
Mercredi matin, c'est le mercredi des cendres. Nous décidons de remonter vers le Nord. Nous avions repéré une petite ville "Saint Pierre", au pied de la montagne Pelée, et nous souhaitions faire une pause dans ce mouillage; Nous longeons la côte sous une brise très agréable et nous arrivons enchantés dans cette baie somptueuse à 15 heures. Bien entendu ici aussi le carnaval délire. C'est le jour du Vidé en noir et blanc. La foule change de couleur. Beaucoup de pochettes de farine sont planquées sous les vêtements et de véritables pluies de "blanc" font fureur... Courses, poursuites, danses, tout se mélange, et il pleut de la farine... derrière le char de l'épouvantail symbole du carnaval, le "Vaval" qui sera brûlé à 20 heures.
Jeudi 14 février 2002
Les festivités de carnaval ont pris fin. La ville redevient ordinaire. Les vilains stores métalliques des boutiques sont levés. Laurent sort pour quelques photos et nous levons l'ancre à 10 heures vers l'île de la Dominique, qui doit nous permettre une pause sympa avant la Guadeloupe.
Le guide qui nous sert de "bible" est des plus pessimistes en ce qui concerne l'accueil des plaisanciers à la Dominique. En gros, l'île est géniale mais les habitants et leurs pratiques vis à vis des plaisanciers ne méritent pas le détour. Il vaut mieux y venir en avion et s'équiper pour de la rando. Mais l'expérience Sainte Lucie nous a éduqués et nous décidons de prendre le risque.
Une navigation de moins de 40 milles s'annonce. Nous sommes
vraiment contents tous les deux de reprendre enfin la mer d'une manière
un peu plus sérieuse. Les vents annoncés 15/20 noeuds doivent
nous permettre une navigation au largue... Plutôt sympa non ?
On quitte la Martinique avec un petit pincement au coeur. C'est une région
magnifique qui nous a accueillis après des semaines de doutes et d'inquiétudes.
Tout de même ça compte pour nous. Et désormais nous chérissons
cette île.
Dès que nous sortons de la protection de l'île, nous entrons
dans le "canal de la Dominique" et ça se complique sérieusement.
La mer est bien formée, 3 à 4 mètres de creux . On navigue
au prés, ce n'est pas un prés serré mais on gîte
trop fort pour mon goût et pour le goût du pilote automatique.
Laurent prend la barre. On file à 7 - 7,5 noeuds.... On se fait copieusement
gifler par les vagues qui arrivent du travers... Si jamais un grain, petit
ou gros se pointe, on risque d'être mal...
Comme je dois faire ma tête de constipée et surtout parce que
la barre est raide Laurent décide de prendre un ris et de rouler un
peu de foc... Ouf... Manoeuvre facile, vite expédiée. Laurent
confie de nouveau la barre au pilote. On se stabilise... au moins 1/4 d'heure.....
Violente rafale qui nous renverse tous les deux et couche le bateau.... On
ne l'avait pas vu venir celle là... Les nuages gris précurseurs
de grains paraissent pourtant encore loin... Qu'à cela ne tienne, Laurent
héroïque reprend la barre. Un grain ce n'est pas si mal, ça
nous rincera de tout le sel dont la mer nous a généreusement
aspergés depuis une bonne heure.
D'un coup le grain est là et sévère celui là.
Un vrai déluge nous tombe sur la tête. Mais le vent se calme,
et la mer fait semblant de se soumettre. Je suis gelée.
Lorsque le soleil enfin réapparaît, j'ai le sentiment de renaître,
mais il y a toujours 25 -30 noeuds de vent et on file bon train. Je garde
les fesses cramponnées à mon banc pour lutter contre la gîte
et les bonds de l'étrave. Le voilier réagit bien mais pour une
fois on sent nettement le choc des vagues qui nous affrontent par le travers.
C'est une navigation très fatigante. Nous n'avons plus l'habitude d'être
ainsi "mal menés". La houle s'étale mais l'écume
éclabousse toujours violemment notre équipage. Franchement,
,je trouve que cette mer là nous éduque vraiment à la
dure...
A dix milles de la côte, l'ombre des montagnes de la Dominique
nous paraît bien lointaine. Nous choisissons un mouillage qui paraît
"sauvage" à un mille de la capitale "Roseau". Je
trouve le nom de la ville qui nous accueille assez prometteur "Charlotte
ville".
Ca ne rate pas, un boy nous alpague pour nous "imposer" une bouée
d'amarrage. Mais nous n'avons guère le choix on mouille à plus
de 10 mètres de fond dans les rochers.... On risque de ne pas retrouver
notre ancre si on s'y risque, et puis la aussi les rafales intempestives sont
à craindre. Le boy est sympa malgré son nom de prédateur
"Cobra". Nous payons pour 3 nuits 65 $ EC. (environ 10 euros...
en Espagne les marinas sont moins coûteuses...) Mais ne chipotons pas,
la sécurité et la tranquillité, ça n'a pas de
prix.
Charlotte ville est une banlieue de Roseau, une seule rue coincée
entre la colline et la mer sur deux km qui mènent au centre de la capitale.
Nous aimons beaucoup cette ville. Nous retrouvons le même style de constructions
qu'à Sainte Lucie, et aussi les "rabatteurs" qui n'en finissent
pas de nous proposer des "business". Mais nous sommes rodés
et ça se passe bien. Si le peuple est un peu envahissant le premier
jour, dès le second jour nous bénéficions d'une paix
royale. Nous annonçons que nous sommes en affaires avec Oscar, et c'est
magique. Oscar, c'est un jeune homme père de famille qui propose des
services aux plaisanciers. Nous avons la chance (mais ce n'est sûrement
pas un hasard) que notre bateau soit juste en face de sa maison. Lorsque nous
posons notre canot à terre la première fois, il nous autorise
à le cadenasser devant chez lui... Vraiment sympa le mec. Il nous garantit
qu'il n'y a aucun problème. L'homme plaît à Laurent. On
entre en contact avec lui, on lui demande des conseils. On finit parà
faire affaire avec lui pour de bon et ce n'est pas un voleur.
Il nous guide vers une amie qui fait resto créole juste pour nous.
Une soirée comme dans un rêve.
Avec son frère, il récupère une famille de 4 personnes
et nous conduit tous les six avec son taxi collectif à travers l'île.
Nous avons droit à une véritable visite guidée ; commentaire,
arrêt à chaque type d'arbre pour cueillette de fruits, de fleurs,
des senteurs. Je remplis mon sac d'écorces de cannelle grattées
sur pied, on ramasse des graines de café, des cabosses de cacao. On
respire des feuilles de poivre, de menthe, de citronnelle, d'eucalyptus .
Ils découpent des quartiers de pamplemousses, sucrés, juteux,
savoureux tout fraîchement cueillis pour nous. Nous visitons des sources
sulfureuses, puantes à souhait qui ont coloré les pierres de
larges bandes jaunes et ocre. Dans cette forêt on croise des crabes
d'eau douce jaunes et bruns, des chenilles dévoreuses énormes
et magnifiques, des colibris et des mangoustes.
Un peu plus tard, un peu plus haut après une bonne demie heure de crapahutage
à travers des rochers durement accessibles, nous découvrons
les cascades. Au pied des cascades, Laurent et le reste du convoi s'offre
une longue pause baignade. Moi je ne suis pas décidée à
faire trempette. Les embruns des cascades me suffisent amplement. Et puis
vous savez bien que je n'ai jamais de maillot de bain sous la main, ça
coupe court à toutes les suggestions de baignade. C'est la plupart
du temps imparable. Je profite béatement du site pendant que les autres
s'agitent et jouent à Tarzan en se tordant les orteils sur les rochers.
Finalement, j'ai quand même été rincée aussi bien
que les copains. Le déluge nous est tombé dessus lorsque nous
avons pris le chemin du retour.
Grâce à Oscar et à son frère, ce court séjour en Dominique nous a paru, accueillant, chaleureux et vraiment sympa. Nous envisageons d'y retourner pour une découverte plus approfondie de l'île... Un jour ou l'autre.... Peut-être aussi quand nous serons riches comme des Américains.
Nous reprendrons la route demain pour environ 35 milles qui
nous déposeront aux Saintes, domaine de la Guadeloupe, donc retour
en France.... Comment la mer va-t-elle nous offrir ce nouveau passage ?